Falvani .... ce nom a un écho particulier lorsque je le prononce à voix basse. Il résonne comme le souffle du Zéphyr sur l'eau chantante d’Auberdine, il résonne comme un chant cristallin surgi de la gorge du sélénien qui exprime sa joie de vivre.
Je me souviens de ce nom, il est associé à une sensation vague mais forte de bien être. C'est le nom que m’avait donné un esprit, mon esprit gardien...
Lunegriffe, l’Esprit de la Forêt de Sombrerivage, m'avait recueilli un jour de forte tempête, alors que j’errais, seul, portant les multiples traces d’un combat dont je ne parviens toujours pas à me souvenir. J’étais alors dans un état d’extrème faiblesse, et il entreprit de me soigner.
Peu à peu, pour tromper l’ennui de ce long repos forcé, il m’initia aux secrets druidiques, secrets connus de peu d’êtres en vérité. J'appris à les comprendre, à les faire miens.
Sans le savoir, je m’aventurais sur la voie des druides de la Griffe, et par un après-midi d’automne, Lunegriffe m’annonça toute à la fois ma guérison et qu’il me faudrai désormais poursuivre mon apprentissage seul. Un peu perdu, mais saisissant mon courage à deux mains, je fis mes adieux au monde enchanté qui avait bercé ma longue convalescence pour me confronter à la dure réalité, la réalité des Hommes.
La nature me parlait, et ainsi je savais ce qui était et ce qui devait être. Elune guidait mes pas et ainsi je pus choisir ce qui allait devenir ma voie par la suite, celle des forces de la nature, celle de l'empathie avec la faune et la flore.
J’ai longtemps foulé les chemins d’Azeroth, sauvegardant la nature autant que possible, me perfectionnant dans mon art. La recherche de mes origines m’a bien traversé l’esprit, mais je n’y accorde aujourd’hui que très peu d’importance. Je me suis trouvé un but, j’ai rencontré des compagnons de tous horizons, certains pour quelques heures, d’autres pour toute une vie, qui marchent à mes côtés encore aujourd’hui, tel Linerot, Zenag, Beretor. Je quitte régulièrement les étendues sauvages
où je me sens si libre pour les rejoindre dans la taverne de Beretor à Hurlevent.
C’est lors d’une de ces réunions qu’une naine nommée Mayllilli m’aborda. Très vite, je me sentis en confiance face à cette sage aux paroles si avisées. C’est pourquoi, lorsqu’elle m’apprit qu’une de ses amies qui partageait mes valeurs, Floa, recherchait de fiers héros, je décidai de lui porter ma candidature pour participer à cette aventure. Je rejoins aujourd’hui les rangs de la Garde de Lordaeron, puisse-t-elle combattre valeureusement le Fléau et préserver ainsi la nature d’Azeroth!